Elisabeth Borne, récemment nommée ministre de l’Éducation nationale, a relancé il y a peu le débat sur la durée des vacances d’été. Elle propose de les réduire de huit à six semaines à partir de 2026. Pourquoi ? Car les longues coupures accentueraient les inégalités et affecteraient les élèves les plus fragiles. Elle s’inspire des modèles allemands et britanniques, où les vacances sont plus courtes.
Pourtant, ce projet divise. Les vacances d’été françaises, qui comptent actuellement 54 jours, sont déjà parmi les plus courtes d’Europe. À titre de comparaison, l’Italie offre 95 jours de vacances d’été à ses élèves.
Les syndicats enseignants dénoncent un débat détournant l’attention des véritables problèmes : crise d’attractivité du métier, surcharge des classes et emplois du temps trop lourds. Guislaine David (FSU-SNUipp) rappelle dans les lignes de 20 minutes, que le Conseil supérieur de l’éducation recommandait en 2024 une meilleure répartition des vacances plutôt qu’un raccourcissement.
La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), de son côté, juge le sujet dépassé. Elle souligne les impacts du réchauffement climatique sur le bien-être des élèves dans les établissements en été et les problèmes d’organisation familiale pendant cette période.
Bon, dans tous les cas, le gouvernement devra faire face à un obstacle de taille : son absence de majorité parlementaire. Cette réforme, portée sans succès par d’anciens ministres, reste hautement controversée et pourrait ne jamais aboutir. Pour l’heure, les vacances d’été de 2025 restent inchangées.
Les 54 jours français sont plus longs que ceux d’Allemagne et du Royaume-Uni, mais bien plus courts que les 95 jours d’Italie ou les longues vacances dans certains pays méditerranéens.
Ils dénoncent un manque de prise en compte des vrais problèmes comme la surcharge des classes, l’attractivité du métier et un emploi du temps scolaire inadapté.
La FCPE estime que le débat est peu pertinent, mettant en avant les effets du réchauffement climatique et des bâtiments scolaires mal adaptés à des chaleurs estivales.
Non, c’est peu probable. Sans majorité parlementaire, le gouvernement pourrait faire face à des oppositions importantes rendant l’adoption de cette mesure incertaine.