Une étude de l’UFC-Que Choisir et Génération Futures du 23 janvier dernier a révélé des niveaux préoccupants de PFAS dans l’eau potable de plusieurs villes françaises, dont Paris, Lyon et Bordeaux. Ces « polluants éternels » soulèvent de vives inquiétudes sanitaires et alimentent un débat européen sur leur interdiction.
Ce qu’il faut savoir sur les PFAS 🧠
Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) sont une famille de composés chimiques synthétiques utilisés depuis les années 1950. On les retrouve dans des produits de consommation courante : ustensiles antiadhésifs, textiles résistants aux taches, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, et bien d’autres. Leur particularité ? Une liaison chimique entre le fluor et le carbone extrêmement stable, les rendant quasiment indestructibles dans l’environnement.
Quels sont les risques pour la santé ? ☣️
À long terme, les PFAS s’accumulent dans les organismes et sont liés à divers problèmes de santé. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), ils peuvent réduire la réponse immunitaire, perturber les fonctions hormonales, augmenter le risque de certains cancers (notamment du rein) et favoriser des troubles métaboliques comme la dyslipidémie (niveaux anormaux de lipides dans le sang, facteur de risque de maladies cardiovasculaires). Malgré tout, de nombreuses zones d’ombre subsistent quant à leurs effets spécifiques et à la dose à partir de laquelle ils deviennent nocifs.
L’Europe face à un débat clé 🇪🇺
La France et l’Union européenne envisagent une interdiction massive de ces polluants éternels à l’horizon 2026. Cette proposition, soutenue pour des raisons environnementales et sanitaires, est vivement contestée par l’industrie chimique, qui met en avant l’absence d’alternatives viables pour de nombreuses applications. Les partisans du bannissement avancent cependant qu’environ 90 % des usages ne sont pas essentiels.
Pourquoi agir est essentiel 🌍
Les PFAS illustrent l’épineux dilemme entre innovation industrielle et protection environnementale. Pour éclairer les décisions politiques, la recherche doit continuer à explorer leurs impacts, de l’exposition chronique aux solutions de décontamination, afin de protéger la santé publique pour les générations futures (NdlR : sans jeu de mot vis à vis des auteurs de l’étude, ahah).
Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, sont des produits chimiques industriels utilisés pour leurs propriétés hydrofuges et antiadhésives.
Ils sont très stables chimiquement, se dégradent difficilement et persistent dans l’environnement pendant des décennies, voire plus longtemps.
Les PFAS peuvent perturber les hormones, augmenter le risque de cancers et affecter la fertilité. Ils s’accumulent aussi dans les tissus humains.
Ils sont présents dans des produits comme les emballages alimentaires, les vêtements imperméables, les ustensiles antiadhésifs et les mousses anti-incendie.
Dans certaines communes françaises, les concentrations de PFAS dépassent les normes européennes. Cela pose des risques sanitaires, mais les recherches se poursuivent.
Leur impact sur la santé et la pollution qu’ils causent justifient une régulation plus stricte, avec un bannissement prévu d’ici 2026.
Oui, certaines alternatives émergent. Cependant, elles nécessitent encore des recherches pour garantir leur non toxicité.
Ils peuvent limiter les produits contenant des PFAS et encourager des politiques écologiques par leur engagement.