Le magazine Futura relayait récemment une étude publiée dans Nature Aging par des chercheurs de l’Université de Washington en 2023. Cette étude ouvre une nouvelle perspective dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. La découverte braque les projecteurs sur le rôle des microgliocytes, des cellules immunitaires résidant dans le cerveau. Ces « sentinelles », autrefois peu étudiées, bouleversent la compréhension des processus inflammatoires liés à cette maladie.
Les microgliocytes : gardiens du cerveau 🧠
Les microgliocytes, également appelés cellules de Hortega ou microglie, représentent entre 5 et 25 % des cellules du système nerveux central. Issues du système immunitaire, elles jouent un rôle de nettoyage essentiel : élimination des cellules mortes, protection contre les infections et maintenance des connexions neuronales. Elles sont capables de passer en mode actif face aux anomalies cérébrales. Leur polyvalence leur permet de s’adapter à divers contextes, notamment en différenciant états pro-inflammatoires et anti-inflammatoires.
Leur implication dans Alzheimer 🤔
Chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, des dysfonctionnements ont été détectés dans le comportement des microgliocytes. L’étude a révélé dix groupes distincts de ces cellules, dont certains n’avaient jamais été identifiés jusqu’alors. Parmi eux, un sous-groupe plus actif est associé à des inflammations chroniques dans le cerveau, favorisant la dégénérescence neuronale. Ce processus aurait aussi contribué à l’échec des essais cliniques basés sur des médicaments anti-inflammatoires classiques.
Pourquoi c’est important ? ☝️
Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques. En modulant l’état des microgliocytes, les scientifiques espèrent limiter leur rôle dans les inflammations chroniques. De futures approches pourraient viser à renforcer leurs actions protectrices et à neutraliser les groupes déréglés. Avec ces avancées, un traitement ciblé paraît un objectif plus atteignable.
Perspectives
Les microglies ne se contentent pas de jouer le rôle de gardiens silencieux ; elles sont des acteurs clés dans la lutte contre les maladies neurodégénératives. En approfondissant notre compréhension de leurs fonctions, la recherche progresse chaque jour vers de nouvelles solutions pour combattre Alzheimer. Une avancée porteuse d’espoir.
Les microgliocytes sont des cellules immunitaires spécialisées, capables de phagocytose, qui protègent le cerveau en éliminant les déchets et en régulant les inflammations.
Leur comportement anormal pourrait être lié à des signaux inflammatoires chroniques, mais on ignore encore si cela est une cause ou une conséquence de la maladie.
Pas encore. Les recherches sont en cours pour développer des traitements capables de moduler leur activité sans aggraver les inflammations.
Oui, ils sont impliqués dans d’autres troubles neurodégénératifs comme Parkinson et la sclérose en plaques, où ils contribuent également aux inflammations.