À 25 ans, Wazir Khan ne se contente pas de rêver d’un avenir meilleur pour les enfants afghans. Il le construit, tableau noir à la main, sillonnant les campagnes autour de Kaboul.
Dispenser l’éducation, un acte de bravoure 💪
Depuis 2022, cet activiste a initié une résistance pacifique face aux restrictions des Taliban en fondant l’association Today Child. Avec une équipe de 30 volontaires, il offre une éducation gratuite à près de 1 000 enfants, malgré l’absence de soutien financier et les nombreuses menaces.
Éduquer pour l’avenir 👨🏫
L’arrivée des Taliban au pouvoir en 2021 a marqué un tournant sombre pour l’éducation. En décembre 2022, l’interdiction imposée aux filles d’accéder aux écoles secondaires et aux universités a privé 1,5 million d’entre elles de leur droit à l’instruction. Pourtant, dans les zones rurales où il enseigne, Wazir Khan lutte pour convaincre les parents que l’éducation est vitale. « Sans éducation, il n’y a pas d’avenir », martèle-t-il à chaque rencontre.
Des défis constants 🤯
Les leçons, souvent données en plein air, font face aux intempéries et au manque de ressources. Les murs d’une école en dur restent, pour l’instant, un rêve lointain. Pourtant, face à ces obstacles, Wazir Khan ne ralentit pas. Sa bibliothèque mobile continue de circuler, collectant des livres pour que les enfants, et surtout les filles contraintes de rester chez elles, aient accès au savoir.
L’éducation est notre droit. En Afghanistan, l’interdiction de l’éducation des filles (…) n’est pas tolérable. C’est une grande injustice pour le peuple afghan, cette perte atteint tout l’Afghanistan. Nous exigeons que les filles soient autorisées à poursuivre leur éducation.
Wazir Khan
Résister sans se laisser intimider 🙌
Alors que les Taliban surveillent ses activités, Wazir Khan refuse de se laisser intimider. Chaque jour passé à enseigner est un acte d’espoir et de résistance. Il montre qu’à travers l’éducation, même les régions les plus oubliées peuvent rêver d’un avenir.
Today Child repose uniquement sur les dons de familles locales et sur le bénévolat de ses 30 volontaires. Aucun financement externe n’est utilisé.
Les cours sont donnés en plein air dans la région de Bagrami, à proximité de Kaboul, souvent sans infrastructures.
Wazir Khan enseigne l’anglais, les langues locales (dari et pachto), l’expression publique et la vie du prophète Mahomet.
La bibliothèque mobile circule dans les villages et est alimentée par des dons de livres collectés auprès des familles locales.
Il mène une campagne de sensibilisation porte-à-porte pour convaincre les parents de l’importance de l’éducation, notamment pour les filles.
Oui, certains anciens des villages et familles influentes soutiennent l’initiative, même sous la surveillance des Taliban.
Wazir Khan souhaite construire une école en dur pour offrir un environnement éducatif sécurisé et adapté aux enfants.