À l’occasion de la journée internationale du pangolin ce 15 février, on vous propose d’en découvrir davantage sur ce petit mammifère à l’apparence unique, recouvert d’écailles dures : le pangolin. Au fil des années, le pangolin est devenu tristement célèbre (et on ne parle pas de leur lien, à un moment supposé, puis écarté, avec la pandémie de COVID-19) : il est l’animal le plus braconné au monde. Mais qu’est-ce qui explique cet acharnement ? Pourquoi cet animal discret est-il devenu une cible majeure du trafic illégal ?
Ce qu’il faut savoir 🧠
Le pangolin regroupe huit espèces réparties entre l’Afrique et l’Asie. Ces animaux jouent un rôle important dans leur écosystème en régulant les populations de fourmis et termites, leur principale source d’alimentation. Pourtant, chaque année, entre 500 000 et 2,7 millions d’entre eux sont braconnés à travers le monde. Cette exploitation massive les place parmi les espèces les plus menacées, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Pourquoi cet acharnement ? 🤔
Les principales motivations derrière le braconnage sont économiques et culturelles.
D’un côté, leurs écailles, composées de kératine (comme nos ongles), sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour des traitements supposés soigner divers maux.
De l’autre, leur viande est parfois consommée localement et aussi considérée comme un mets de luxe en Chine et au Vietnam, avec des prix pouvant atteindre 1 750 € pour un seul pangolin.
Résultat : le marché noir s’est développé à une vitesse alarmante, porté par une forte demande en Asie. Face à la diminution drastique des espèces locales en Asie, le trafic s’est déplacé vers les espèces africaines. Ces dernières sont aujourd’hui victimes des mêmes menaces, malgré une interdiction du commerce international de pangolin depuis 2016.
Les répercussions et un problème plus large 🌀
Si ce braconnage incontrôlé se poursuit, les conséquences pourraient être dramatiques. La disparition des pangolins entraînerait un déséquilibre écologique.
De plus, le pangolin illustre un problème plus large : le trafic d’animaux sauvages, devenu la quatrième activité criminelle mondiale en termes de revenus. Ce phénomène menace non seulement les espèces, mais aussi les écosystèmes et la stabilité sociale des communautés locales.
Ce qu’on peut espérer 🌈
Malgré la gravité de la situation, des initiatives commencent à émerger. Les ONG, notamment en Afrique, comme au Ghana, sensibilisent les populations locales et renforcent la surveillance dans les aires protégées. Certaines communautés, autrefois impliquées dans la chasse, ont été transformées en défenseurs de la conservation. Mais pour véritablement inverser la tendance, une coopération internationale renforcée est indispensable.
Le pangolin incarne la lutte urgente pour la préservation de la biodiversité mondiale. Sa sauvegarde ne repose pas seulement sur des lois, mais également sur un changement global des mentalités envers l’exploitation de la faune sauvage.
Les pangolins d’Asie comme le pangolin de Sunda, le pangolin des Philippines ou le pangolin de Chine sont les plus menacés, suivis des espèces africaines, également ciblées par le braconnage.
La notoriété du pangolin a explosé en raison du trafic illégal massif et, un temps, de son rôle supposé dans la pandémie de COVID-19.
Très peu. Le pangolin utilise ses écailles pour se protéger en s’enroulant. C’est surtout l’homme, via le braconnage, qui est sa principale menace.
Depuis 2016, le commerce international des pangolins est interdit. Toutefois, les sanctions varient d’un pays à l’autre et manquent parfois de fermeté.
Ils régulent les populations de fourmis et de termites, évitant leur prolifération. Leur disparition pourrait déséquilibrer les écosystèmes locaux.
Non, les pangolins ne se reproduisent pas facilement en captivité, rendant l’élevage inefficace pour réduire la pression du braconnage.
Les pangolins asiatiques disposent d’écailles plus larges et parfois d’un duvet sous leur ventre, contrairement à leurs cousins africains.
Sans une intervention renforcée, le pangolin risque l’extinction totale, privant la biodiversité d’un acteur clé dans certains habitats.