Le 1er janvier, en apparence une date évidente pour débuter une nouvelle année, cache une histoire riche marquée par des décisions politiques et religieuses.
Tout commence avec les Romains : leur calendrier lunaire, attribué à Numa Pompilius, plaçait le début de l’année en mars, mois dédié à Mars, dieu de la guerre. Mais en 46 avant J.-C., Jules César introduit le calendrier julien, basé sur le cycle solaire, pour poser le 1er janvier comme premier jour de l’année, en l’honneur du dieu Janus, symbole de transitions et de renouveau.
Après la chute de Rome, c’est le bordel. Le début de l’année est tantôt fixé au 25 décembre, tantôt au 1er janvier, tantôt en mars au grès des diverses influences culturelle et religieuses. En ce qui concerne le 1er janvier, l’Église chrétienne lui attribue une symbolique religieuse : elle marquerait la circoncision de Jésus, huit jours après Noël. Mais concrètement, les pratiques divergent encore selon les régions. En France, il faudra attendre l’édit de Roussillon de Charles IX en 1564 pour valider cette tradition d’un début de l’année fixé au 1er janvier, suivie par la réforme grégorienne de 1582, où le pape Grégoire XIII corrige les dérives du calendrier julien en introduisant, entre autres, des années bissextiles.
Aujourd’hui, cette date s’impose dans une grande partie du monde, même si certains pays, comme la Chine, la Thaïlande ou Israël, célèbrent encore leur Nouvel An à d’autres moments de l’année. Une date universelle, mais aux histoires multiples.
Les années bissextiles corrigent le léger décalage de 11 minutes du calendrier julien par rapport au cycle solaire, maintenant l’alignement des saisons en ajustant la date des équinoxes.
Le Nouvel An chinois, basé sur le calendrier lunaire, varie entre le 21 janvier et le 20 février. Traditions et célébrations reflètent l’importance de la famille et des cycles agricoles.
Le Songkran, Nouvel An bouddhique, se tient en avril. Les célébrations incluent des cérémonies religieuses et des batailles d’eau symbolisant purification et renouveau.
Janus, dieu romain aux deux visages, symbolise les transitions. Janvier célèbre son rôle, regardant à la fois vers l’année passée et celle à venir.