Gengis Khan : le véritable Thanos du moyen-âge… En 6 Min !

Dans cette vidéo, embarquez pour un voyage à travers le temps à la découverte de Gengis Khan, le fondateur de l’Empire Mongol. Découvrez comment ce leader puissant a marqué l’histoire par ses conquêtes, ses réformes législatives et sa vision stratégique. Plongez-vous dans le récit passionnant de sa vie, ses défis, ses victoires et son héritage indélébile.

Il a conquis, en à peine 20 ans, l’un des plus grands empires que la terre ait connu. Ses conquêtes ont entrainé la disparition de plus de 10% de la population mondiale. Abandonné par son clan alors qu’il n’était qu’un enfant, il a connu l’exil, la faim et la lutte pour la survie dès son plus jeune âge. Pourtant, il a réussi à devenir l’un des leaders les plus redoutés et respectés de l’histoire. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’histoire de Gengis Khan !

Témüjin, l’enfant

Notre histoire démarre dans la région des monts Khentii, en Mongolie.

Nous sommes en 1162. Les clans mongols sont déchirés par des conflits incessants et divisés face à leurs rivaux Merkit, Tatar, Kereït ou Naïman.

C’est à cette époque que naît Témüjin, ce qui signifie « le plus fin acier ». Son père est Yesügei, chef du clan Qiyat. Sa mère est Hö’elün, épouse principale de Yesügei qui l’a enlevée aux Merkit quelques années plus tôt. Témüjin est le premier né de cet union et l’héritier légitime de son père.

La légende raconte que l’enfant naît avec un caillot de sang dans la main. C’est un signe du destin. D’après la tradition mongole, le jeune garçon se destine à devenir un grand guerrier.

1171. À l’âge de neuf ans, Témüjin est fiancé à Börte, du même âge, pour sceller une alliance avec un clan rival. C’est à cette époque que son destin bascule. Son père, Yesügei, est empoisonné lors d’un repas partagé avec les Tatars. Il n’y survivra pas.

Témüjin est jugé trop jeune pour prendre la tête du clan et les anciens alliés de son père lui tournent tour à tour le dos. Le clan Tayitchiout prend le pouvoir laissé vacant par Yesügei. Ils capturent Témüjin pour affirmer leur domination et aussi neutraliser la menace potentielle que représente le fils de l’ancien chef du clan Qiyat.

Pourtant, Témüjin parvient à s’échapper avec l’aide d’un garde et s’exile avec sa mère, ses frères et sa sœur dans la steppe. Ce sont des années sombres pour le jeune adolescent. Il va connaître la faim, la pauvreté et l’isolement tout en assurant la survie de sa famille.

L’unification des tribus mongoles

Les années passent et forgent le caractère et la détermination de Témüjin. Celui-ci commence à rassembler quelques fidèles. Il renoue également avec d’anciens alliés de son père comme Toghril, Khan (ce qui signifie souverain) des Kereïts, et son ami d’enfance, Djamuqa, qui deviendra plus tard son rival.

En 1181, Témüjin, qui a désormais 19 ans, épouse Börte. Il récupère ainsi un statut social grâce à sa belle famille et consolide sa position parmi les tribus mongoles.

La lune de miel est de courte durée. Börte se fait enlever par les Merkit qui y voient certainement une occasion de rendre œil pour œil suite à l’enlèvement d’Hö’elün, mère de Témüjin, par son père, près de 20 ans plus tôt.

Temüjin demande alors de l’aide à Toghril et Djamuqa, puis remporte une victoire éclatante contre les Merkit, libérant ainsi sa famille.

Au cours des quinze années suivantes, la renommée de Témüjin grandit, son nom résonne avec respect et crainte parmi les tribus mongoles, témoignant de sa puissance et de son leadership croissants.

Aux alentours de 1195, Témüjin est officiellement reconnu comme « Khan » lors d’une assemblée des tribus. C’est le début d’une grande rivalité avec son ami d’enfance Djamuqa, lui aussi en quête de pouvoir.

Entre les deux hommes, la situation se dégrade brusquement quand le frère de Djamuqa est tué alors qu’il essayait de voler les chevaux d’un allié de Témüjin. Les années qui vont suivre vont voir s’affronter les deux rivaux pour la domination des clans mongols. C’est évidemment Témüjin qui en ressort vainqueur.

Au fil des victoires du leader mongol, les opposants sont de moins en moins nombreux et, finalement, en 1206, une nouvelle assemblée a lieu et les tribus reconnaissent Témüjin comme « Khan des Khans ».

Témüjin prend alors le nom de Gengis Khan ou « souverain universel ».

Il a un peu plus de 40 ans et l’Empire Mongol vient de naître.

La conquête d’un empire

À partir de cette date, Gengis Khan va mener près d’une quarantaine de campagnes militaires, étendant son territoire et consolidant sa domination.

Il se lance à la conquête du royaume Tangoute de Xia à l’est, puis le royaume des Jin (en Chine du nord). Il prend Pékin en 1215. Suivent le Kara-Khitans à l’ouest (s’étendant du nord ouest de la Chine actuelle à l’Ouzbékistan) et le Khwarezm au sud-ouest (soit de l’Iran au Tadjikistan actuel en passant par le Pakistan)…

En 1227, à la mort de Gengis Khan, l’Empire Mongol (qui n’est pourtant pas encore à son apogée) s’étend de la mer Caspienne à l’ouest à la mer du Japon à l’est. Il s’agit du plus grand empire terrestre qui a jamais existé.

Cette conquête s’est faite au prix de nombreuses vies. On estime que les invasions mongoles feront près de 40 millions de morts directement ou indirectement. Des soldats tombés sur les champs de bataille mais aussi des civils innocents, massacrés ou morts de faim à la suite de ces invasions. 40 millions… C’est plus de 10% de la population mondiale de l’époque. Une chute brutale qui va même avoir des conséquences sur le climat suite à l’abandon de terres cultivables qui retournent à l’état de forêts.

Au delà des conquêtes

Avec de tels chiffres, il pourrait être tentant de s’imaginer Gengis Khan en conquérant sanguinaire, simplement avide de pouvoir et de richesses. Mais bien évidemment, le personnage est beaucoup plus complexe que cela.

Dès 1206, il va établir la « Grande Yassa », un code de lois politiques, militaires et morales qui servira de référence pour son règne et celui de ses successeurs. On y retrouve notamment des textes concernant la tolérance religieuse quel que soit le culte, ou l’interdiction du trafic et du kidnapping de femmes – on comprend bien pourquoi d’après sa propre histoire…

Il va également mettre en place un système de courrier efficace pour l’époque, fondé sur un réseau de relais appelés « Yam ». Cette invention permettra une gestion efficace des territoires conquis.

Il va finalement s’approprier la Route de la soie, conscient de l’importance stratégique, économique, culturelle et scientifique de cette voie commerciale.

Bref. Si Gengis Khan se caractérise par un appétit de conquêtes insatiable, ce serait une erreur de réduire le personnage à ce simple aspect.

Mort et héritage

La mort de Gengis Khan est aussi « banale » que sa vie a été extraordinaire. En effet, il décède des suites d’une chute à cheval lors d’une partie de chasse, en 1227.

De son épouse principale, il laisse 4 fils et 5 filles à qui il transmet ses plans pour poursuivre l’expansion de son Empire. Ses descendants étendront celui-ci jusqu’en Europe et jusqu’en Asie du Sud-Est.

Après sa mort, le corps de Gengis Khan est rapatrié en Mongolie. Durant le voyage de retour, l’escorte élimine tous les témoins croisant le cortège. Puis, une fois le corps enterré, c’est l’escorte, elle-même, qui est éliminée… afin que l’emplacement de sa dernière demeure reste secret.

Aujourd’hui encore, personne ne sait où a été enterré Gengis Khan.

Ce qui est sûr, c’est que Gengis Khan était bien plus qu’un simple conquérant. Son influence est telle qu’elle a non seulement défini une époque, mais a également façonné le cours de l’histoire à travers son empire, ses réformes législatives et ses avancées culturelles.

Son héritage reste incontestablement impressionnant et sa mémoire, vivante à travers les âges. La force de sa personnalité, son ambition inébranlable et son leadership percutant font de lui une figure emblématique de l’histoire mondiale.

Sources