La pollution lumineuse perturbe gravement l’observation astronomique dans le monde entier. Au Chili, le projet INNA illustre parfaitement ce phénomène et pose un défi majeur pour l’astronomie moderne.
De quoi on parle ?
La pollution lumineuse désigne l’excès de lumière artificielle nocturne. Elle est provoquée par les lumières urbaines comme les éclairages publics, les enseignes ou encore les bâtiments.
Ce phénomène rend difficile l’observation du ciel, car il empêche de distinguer les étoiles et galaxies dont la luminosité est faible.
Le cas du Very Large Telescope
Situé au nord du Chili, le désert d’Atacama est connu pour offrir un ciel exceptionnellement sombre, idéal pour l’astronomie.
C’est là que se trouve le Very Large Telescope (VLT), sur le site de Paranal à 2 664 mètres d’altitude, un observatoire parmi les plus puissants au monde, installé par l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ce site a été le théâtre de découvertes impressionnantes, comme la toute première image d’une exoplanète ou l’analyse en profondeur du trou noir au cœur de notre galaxie.
Voici, en images, une présentation du VLT réalisée par l’ESO.
Mais ce lieu unique est aujourd’hui menacé par le projet INNA, une immense installation américaine destinée à produire de l’hydrogène vert pour la société AES Andes .
Ce complexe industriel de 3 000 hectares pourrait générer autant de pollution lumineuse qu’une ville de 20 000 habitants, compromettant jusqu’à 30 % des observations du VLT.
Les astronomes tirent la sonnette d’alarme
Xavier Barcons, directeur général de l’ESO, appelle à des mesures pour protéger ce trésor scientifique. L’organisation propose de relocaliser le projet à 50 kilomètres et demande un renforcement des lois chiliennes sur l’éclairage nocturne.
Au-delà du Chili, la lutte contre la pollution lumineuse concerne le monde entier. Chaque site préservé, qu’il soit en France ou ailleurs, est une victoire pour l’astronomie et la science.
La pollution lumineuse astronomique désigne l’excès de lumière artificielle qui perturbe l’observation du ciel nocturne, diminuant le contraste entre les étoiles et le fond du ciel noir.
Son ciel sombre et clair, éloigné de toute grande agglomération, offre des conditions parfaites pour observer les astres avec des télescopes avancés comme le Very Large Telescope.
Les éclairages publics, les enseignes lumineuses et la lumière des bâtiments sont les principales causes. Ces lumières se dispersent dans l’atmosphère, rendant le ciel nocturne plus lumineux.
Son complexe industriel pourrait émettre une pollution lumineuse équivalente à celle d’une ville de 20 000 habitants, réduisant jusqu’à 30 % les capacités d’observation du Very Large Telescope.
L’ESO recommande de déplacer le projet INNA de 50 km et de renforcer les lois sur l’éclairage afin de protéger les cieux sombres nécessaires à l’astronomie.
Non, elle perturbe aussi la faune nocturne, les écosystèmes, et la santé humaine en modifiant le rythme circadien et la vision naturelle du ciel étoilé.
Utilisez des éclairages dirigés vers le sol, éteignez les lumières inutiles, installez des ampoules à basse intensité et soutenez les réglementations locales pour limiter la lumière artificielle.
Oui, elle affecte de nombreuses régions, particulièrement les zones urbaines. Plus de 80 % de la population mondiale vit sous un ciel pollué, limitant, entre autres, l’accès à la vision des étoiles.